[article]
Titre : |
Les différentes phases du travail des femmes dans l'industrie |
Type de document : |
document électronique |
Auteurs : |
Jeanne-Marie Wailly, Auteur |
Année de publication : |
2021 |
Article en page(s) : |
131-146 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Femme , Lutte ouvrière , Monde et marché du travail
|
Résumé : |
De tout temps, les femmes ont participé activement aux différents travaux nécessaires à leur vie et à celle de leur entourage, même si les hommes ont largement dominé la société européenne en terme de pouvoir, de métiers et de tâches. La fonction de la femme restait la maternité et les activités ménagères au sein du mariage, l’éducation des enfants se trouvant au centre de leur activité qui à cette époque comportait une pénibilité certaine [1]
[1]
Les corvées étaient nombreuses (eau, bois, lessive, jardinage,…. De plus la religion et les coutumes ne l’encourageaient pas à poursuivre une vie professionnelle. Le modèle de société patriarcale les cantonna trop souvent dans des travaux agricoles et domestiques au sein de la famille ou en placement à l’extérieur en tant qu’employées de maison ou chargées de corvées. Le travail des femmes du « peuple » (par opposition à la « bourgeoisie ») est considéré comme normal. Aucune protection sociale, aucune rémunération garantie, aucun encadrement et aucune barrière (nombre d’heures : 16 à 19 heures, types d’activité,…) ne peut exister ici. Pour les mêmes raisons aucun chiffre n’a pu transparaître. Le droit du travail embryonnaire de l’époque ne distingue pas les hommes ou les femmes au travail. Mais cette égalité de façade est en fait un leurre, car dans la vie civile, bien que présente sur la scène révolutionnaire en tant que citoyenne, les femmes restent largement dominées par les hommes (l’article 213 du Code Civil imposait l’obéissance de la femme envers son mari) et au travail, elles sont assimilées aux enfants (mêmes tâches, mêmes protections,...).
2Les conditions de travail se sont modifiées profondément depuis plus de deux siècles. Même si de la révolution industrielle à la première guerre mondiale celles-ci étaient encore plus que précaires, on constate déjà une modification du reflet du travail féminin (première partie) ; la période des guerres entrecoupée de l’entre deux guerres a été une opportunité pour l’image du travail féminin. Les besoins en main-d’œuvre ont œuvré dans ce sens, et les femmes elles-mêmes ont appris à valoriser leurs tâches (deuxième partie) ; l’histoire contemporaine récente (depuis la seconde guerre mondiale) a conforté la position des femmes au travail bien qu’elles furent les premières à souffrir des conséquences de la crise et bien que des progrès doivent encore s’accomplir (troisième partie). |
En ligne : |
https://doi.org/10.3917/inno.020.0131 |
Permalink : |
https://grandhornu.docressources.org/index.php?lvl=notice_display&id=12362 |
in Innovations > 20 (2004/2) . - 131-146
[article] Les différentes phases du travail des femmes dans l'industrie [document électronique] / Jeanne-Marie Wailly, Auteur . - 2021 . - 131-146. Langues : Français ( fre) in Innovations > 20 (2004/2) . - 131-146
Catégories : |
Femme , Lutte ouvrière , Monde et marché du travail
|
Résumé : |
De tout temps, les femmes ont participé activement aux différents travaux nécessaires à leur vie et à celle de leur entourage, même si les hommes ont largement dominé la société européenne en terme de pouvoir, de métiers et de tâches. La fonction de la femme restait la maternité et les activités ménagères au sein du mariage, l’éducation des enfants se trouvant au centre de leur activité qui à cette époque comportait une pénibilité certaine [1]
[1]
Les corvées étaient nombreuses (eau, bois, lessive, jardinage,…. De plus la religion et les coutumes ne l’encourageaient pas à poursuivre une vie professionnelle. Le modèle de société patriarcale les cantonna trop souvent dans des travaux agricoles et domestiques au sein de la famille ou en placement à l’extérieur en tant qu’employées de maison ou chargées de corvées. Le travail des femmes du « peuple » (par opposition à la « bourgeoisie ») est considéré comme normal. Aucune protection sociale, aucune rémunération garantie, aucun encadrement et aucune barrière (nombre d’heures : 16 à 19 heures, types d’activité,…) ne peut exister ici. Pour les mêmes raisons aucun chiffre n’a pu transparaître. Le droit du travail embryonnaire de l’époque ne distingue pas les hommes ou les femmes au travail. Mais cette égalité de façade est en fait un leurre, car dans la vie civile, bien que présente sur la scène révolutionnaire en tant que citoyenne, les femmes restent largement dominées par les hommes (l’article 213 du Code Civil imposait l’obéissance de la femme envers son mari) et au travail, elles sont assimilées aux enfants (mêmes tâches, mêmes protections,...).
2Les conditions de travail se sont modifiées profondément depuis plus de deux siècles. Même si de la révolution industrielle à la première guerre mondiale celles-ci étaient encore plus que précaires, on constate déjà une modification du reflet du travail féminin (première partie) ; la période des guerres entrecoupée de l’entre deux guerres a été une opportunité pour l’image du travail féminin. Les besoins en main-d’œuvre ont œuvré dans ce sens, et les femmes elles-mêmes ont appris à valoriser leurs tâches (deuxième partie) ; l’histoire contemporaine récente (depuis la seconde guerre mondiale) a conforté la position des femmes au travail bien qu’elles furent les premières à souffrir des conséquences de la crise et bien que des progrès doivent encore s’accomplir (troisième partie). |
En ligne : |
https://doi.org/10.3917/inno.020.0131 |
Permalink : |
https://grandhornu.docressources.org/index.php?lvl=notice_display&id=12362 |
|