[n° ou bulletin] est un bulletin de
Titre : |
78 - 2ème quadrimestre - Focus: anthropocène |
Type de document : |
texte imprimé |
Langues : |
Français (fre) |
Index. décimale : |
577 Ecologie |
Résumé : |
L’on ne compte plus les expositions, colloques et unités de recherche qui, aujourd’hui, se penchent sur la question
écologique portée par une crise sans précédent dans l’histoire de l’humanité, sixième extinction de masse des espèces
causée par l’une d’elles, l’homme et son empreinte fossile.
À l’ère désormais qualifiée d’anthropocène, voire de capitalocène lorsque, de manière plus précise, l’on envisage l’activité humaine telle que mise en forme par le mode de production capitaliste, quels sont les récits, stratégies ou modes de pensée nouvellement mobilisés par les artistes?
Les énoncés et formulations en sont aussi multiples que variés comme le décline le dossier de cette dernière livraison de l’art même. Pour autant, la plupart convergent vers une conception profondément renouvelée, sinon réinventée, d’une co-habitation située avec le vivant entendu dans son acception la plus ouverte et inclusive, dans une volonté de reconfigurer l’ensemble des relations entre les êtres, en amont de toute distinction entre humains et non-humains, entre nature et culture.
Écosystème, entropocène (Bernard Stiegler), écologiesociale, bio-art, bio-ingénierie, éco-féminisme, intersectionnalité, “anesthétique” et péremption des rapports cosmétique et consumériste à l’œuvre d’art1 ou, au contraire, réhabilitation d’une esthétique du sublime—envisagée ici dans le champ de l’architecture—sont autant de notions abordées dans ce panel de contributions. Au-delà de ces quelques concepts et réflexions charriés par une écologie considérée au sens large comme science qui étudie les êtres vivants dans leur milieu à l’aune de leurs
interactions, le régime de l’attention et du soin, du care, apparaît, de par sa dimension éminemment politique et émancipatrice, de plus en plus plébiscité par des chercheurs en sciences humaines et sociales, des théoriciens de l’art, mais aussi des artistes, des créateurs et des curateurs tel qu’en témoignent les expositions Take care (La Ferme du Buisson,Noisiel) et Matières à panser (La Verrière-Fondation d’entreprise Hermès à Bruxelles).
Parce que l’avenir de notre planète est sombre et précaire et qu’il nous faut radicalement abandonner un modèle
dont l’inégalité est proportionnelle à son degré de nuisance et d’épuisement des hommes et de la nature, des voix s’élèvent et s’unissent, à l’échelle du quotidien et parfois dans la sphère de l’art, pour faire de l’interdépendance une condition écologique et sociale élémentaire. |
En ligne : |
http://www.lartmeme.cfwb.be/no078/documents/AM78.pdf?fbclid=IwAR0VNo7Q23loy6A4ai [...] |
Permalink : |
https://grandhornu.docressources.org/index.php?lvl=bulletin_display&id=2641 |
[n° ou bulletin] est un bulletin de
78 - 2ème quadrimestre - Focus: anthropocène [texte imprimé]. Langues : Français ( fre)
Index. décimale : |
577 Ecologie |
Résumé : |
L’on ne compte plus les expositions, colloques et unités de recherche qui, aujourd’hui, se penchent sur la question
écologique portée par une crise sans précédent dans l’histoire de l’humanité, sixième extinction de masse des espèces
causée par l’une d’elles, l’homme et son empreinte fossile.
À l’ère désormais qualifiée d’anthropocène, voire de capitalocène lorsque, de manière plus précise, l’on envisage l’activité humaine telle que mise en forme par le mode de production capitaliste, quels sont les récits, stratégies ou modes de pensée nouvellement mobilisés par les artistes?
Les énoncés et formulations en sont aussi multiples que variés comme le décline le dossier de cette dernière livraison de l’art même. Pour autant, la plupart convergent vers une conception profondément renouvelée, sinon réinventée, d’une co-habitation située avec le vivant entendu dans son acception la plus ouverte et inclusive, dans une volonté de reconfigurer l’ensemble des relations entre les êtres, en amont de toute distinction entre humains et non-humains, entre nature et culture.
Écosystème, entropocène (Bernard Stiegler), écologiesociale, bio-art, bio-ingénierie, éco-féminisme, intersectionnalité, “anesthétique” et péremption des rapports cosmétique et consumériste à l’œuvre d’art1 ou, au contraire, réhabilitation d’une esthétique du sublime—envisagée ici dans le champ de l’architecture—sont autant de notions abordées dans ce panel de contributions. Au-delà de ces quelques concepts et réflexions charriés par une écologie considérée au sens large comme science qui étudie les êtres vivants dans leur milieu à l’aune de leurs
interactions, le régime de l’attention et du soin, du care, apparaît, de par sa dimension éminemment politique et émancipatrice, de plus en plus plébiscité par des chercheurs en sciences humaines et sociales, des théoriciens de l’art, mais aussi des artistes, des créateurs et des curateurs tel qu’en témoignent les expositions Take care (La Ferme du Buisson,Noisiel) et Matières à panser (La Verrière-Fondation d’entreprise Hermès à Bruxelles).
Parce que l’avenir de notre planète est sombre et précaire et qu’il nous faut radicalement abandonner un modèle
dont l’inégalité est proportionnelle à son degré de nuisance et d’épuisement des hommes et de la nature, des voix s’élèvent et s’unissent, à l’échelle du quotidien et parfois dans la sphère de l’art, pour faire de l’interdépendance une condition écologique et sociale élémentaire. |
En ligne : |
http://www.lartmeme.cfwb.be/no078/documents/AM78.pdf?fbclid=IwAR0VNo7Q23loy6A4ai [...] |
Permalink : |
https://grandhornu.docressources.org/index.php?lvl=bulletin_display&id=2641 |
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